Un peu d’histoire
Avant le Concile Vatican II, on parlait aisément du sacrement de l’onction des malades comme l’« Extrême Onction « . Aujourd’hui ce sacrement se reçoit individuellement ou en communauté.
Dans l’Antiquité on appliquait de l’huile sur certaines blessures, ce qui avait un effet curatif. L’Ancien Testament parle d’une huile qui provenait de l’arbre du Paradis et qui guérissait les malades. Dans le nouveau testament, l’Épître de saint Jacques nous dit ceci : » Quelqu’un parmi vous est-il malade qu’il appelle les prêtres de l’Église et que ceux-ci prient sur lui en faisant l’onction d’huile au nom du Seigneur. La prière de la foi sauvera le malade ; le Seigneur le relèvera et s’il a commis des péchés, ils lui seront remis. Confessez donc vos péchés les uns aux autres et priez les uns pour les autres, afin d’être guéris » .
À son tour, Jésus a guéri les malades et a envoyé ses disciples guérir les malades. Mais Jésus a également connu la souffrance. Dans le désert, il a eu faim et pourtant il est resté fidèle à son Père. Sur la croix, il s’en remet à Dieu. C’est un exemple pour toutes les personnes qui souffrent, Jésus est le fondement du sacrement des malades.
Au XIIième siècle, le sacrement des malades prend le nom d’« extrême -onction ». Dans le cadre de la réforme liturgique du concile Vatican II le sacrement des malades est rénové.
Aujourd’hui, l’onction des malades est offerte à ceux dont la santé est atteinte par la maladie ou par l’âge.
Le sacrement est conféré soit au sein de la famille, à la maison, soit lors d’une messe, en présence de la communauté paroissiale.
Chez les personnes âgées, comme chez des personnes plus jeunes, il y a une demande très forte pour ce sacrement comme soutien face aux souffrances de la vie.
La douleur et la foi
Job, ou la souffrance du juste
Pourquoi le juste vit-il des épreuves?
Dans la Bible, il existe un livre qui se penche sur la souffrance qui devient incompréhensible lorsqu’elle touche le juste. Si Dieu est tout-puissant, pourquoi le juste souffre-t-il? Quelle est ce Dieu qui permet la souffrance? Job n’est pas un juif. Pourtant il aime Dieu le Créateur et il a conscience de participer à sa création. Dans son malheur il se débat et entreprend un véritable bras de fer tant avec Dieu qu’avec les hommes À ces derniers, il ne concède rien et ne les laisse jamais ni le détourner de Dieu, ni accuser Dieu.
« Qu’ai-je donc fait? »
Job, crie vers Dieu : « Pourquoi ? Tu te tais ! Qu’ai-je donc fait ? Et le méchant prospère pendant ma honte ! » C’est dans cette lutte même qu’il trouve et sa dignité et son Salut : Je discuterai devant lui de ma conduite, cela même sera mon salut » (13, 15-16).
Prières pour le temps de l’épreuve
Tu es le soleil éclaté de l’Amour du père
Seigneur crucifié et ressuscité,
Apprends-nous à affronter
Les luttes de la vie quotidienne,
Afin que nous vivions
Dans une grande plénitude.
Tu as humblement et patiemment accueilli,
Les échecs de la vie humaine
Comme les souffrances de la crucifixion.
Alors les peines et les luttes
Que nous apporte chaque journée,
Aides-nous à les vivre
Comme des occasions de grandir
Et de mieux te ressembler.
Rends-nous capable de les affronter,
Plein de confiance en ton soutien.
Fais nous comprendre
Que nous n’arrivons à la plénitude de la vie
Qu’en mourant sans cesse à nous-mêmes
Et en nos désirs égoïstes.
Car c’est seulement en mourant avec Toi
Que nous pouvons ressusciter avec Toi.
Que rien désormais
Ne nous fasse souffrir ou pleurer
Au point d’en oublier la joie de ta résurrection.
Tu es le soleil éclaté de l’amour du père,
Tu es l’espérance du bonheur éternisé
Tu es le feu de l’amour embrasé.
Que la joie de Jésus soit force en nous
Et qu’elle soit, entre nous, lien de paix D’unité et d’amour.
Mère Térésa.
La communion des saints
L’Union de ceux qui sont encore en chemin, avec leurs frères qui se sont endormis dans la paix du Christ ne connaît pas la moindre intermittence ;
au contraire, selon la foi constante de l’Église, cette union est renforcée par l’échange des biens spirituels… Car, admis dans la patrie et présents au Seigneur, par lui, avec lui et en lui, ils ne cessent d’intercéder pour nous auprès du Père. Ainsi leur sollicitude fraternelle est du plus grand secours pour notre infirmité.
Constitution dogmatique de l’Église, N° 49 Concile Vatican II.
La Vie n’est pas détruite mais transformée
Par la mort, la famille ne se détruit pas,
Elle se transforme, Une part d’elle va dans l’invisible.
On croit que la mort est une absence, quand elle est une présence secrète.
On croit qu’elle crée une infinie distance, alors qu’elle supprime toute distance,
En ramenant à l’esprit ce qui se localisait dans la chair.
Que de liens, elle renoue,
Que de barrières elle brise,
Que de murs elle fait crouler,
Que de brouillard elle dissipe,
Si nous le voulons bien.
Plus il y a d’êtres qui ont quitté le foyer, plus les survivants ont d’attaches célestes.
Le ciel n’est plus alors uniquement peuplé d’anges, de saints connus ou inconnus et du Dieu mystérieux.
Il devient familier, c’est la maison de famille, la maison en son étage supérieur, si je puis dire
et du haut en bas, le souvenir, les secours, les appels se répondent.
L’invoquer dans les affaires embarrassées ou pour trouver du travail.
Père Sertillanges O.P.
Je t’aime tel que tu es
Voici que je me tiens à la porte et que je frappe.
C’est vrai ! Je me tiens à la porte de ton cœur, jour et nuit.
Même quand tu ne m’écoutes pas, même quand tu doutes que ce puisse être Moi, c’est Moi qui suis là.
J’attends le moindre petit signe de réponse de ta part, le plus léger murmure d’invitation, qui me permettra d’entrer chez toi.
Je veux que tu saches que chaque fois que tu m’inviteras, je vais réellement venir.
Je serai toujours là, sans faute.
Silencieux et invisible, je viens, mais avec l’infini pouvoir de mon amour.
Je viens avec ma miséricorde, avec mon désir de te pardonner, de te guérir, avec tout l’amour que j’ai pour toi ;
Un amour au-delà de toute compréhension,
un amour où chaque battement du cœur est celui que j’ai reçu du Père même.
Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimé.
Je viens, assoiffé de te consoler, de te donner ma force, de te relever, de t’unir à moi, dans toutes mes blessures.
Je vais t’apporter ma lumière. Je viens écarter les ténèbres et les doutes de ton cœur.
Je viens avec mon pouvoir capable de te porter toi-même et de porter tous tes fardeaux.
Je viens avec ma grâce pour toucher ton cœur et transformer ta vie.
Je viens avec ma paix, qui va apporter le calme et la sérénité à ton âme.
Je connais tout de toi. Même les cheveux de ta tête, je les ai tous comptés.
Rien de ta vie est sans importance à mes yeux.
Je connais chacun de tes problèmes, de tes besoins, des tes soucis.
Oui, je connais tous tes péchés,
mais je te le redis une fois encore : Je t’aime, non pas pour ce que tu as fait,
non pas pour ce que tu n’as pas fait.
Je t’aime pour toi même, pour la beauté et la dignité que mon Père t’a données en te créant à son image et à sa ressemblance. C’est une dignité que tu as peut-être souvent oubliée, une beauté que tu as souvent ternie par le péché, mais je t’aime tel que tu es.
Mère Térésa.
Faites le quand même…
Les gens sont souvent déraisonnables, illogiques et centrés sur eux-mêmes,
Pardonnes les quand même…
Si tu es gentil, les gens peuvent t’accuser d’être égoïste et d’avoir des arrières pensées,
Sois gentil quand même…
Si tu réussis, tu trouveras des faux amis et des vrais ennemis,
Réussis quand même…
Si tu es honnête et franc, il se peut que les gens abusent de toi,
Sois honnête et franc quand même…
Ce que tu as mis des années à construire, quelqu’un pourrait le détruire en une nuit,
Construis quand même…
Si tu trouves la sérénité et la joie, ils pourraient être jaloux,
Sois heureux quand même…
Le bien que tu fais aujourd’hui, les gens l’auront souvent oublié demain,
Fais le bien quand même…
Donnes au monde le meilleur que tu as, et il se pourrait que cela ne soit jamais assez,
Donnes au monde le meilleur que tu as quand même…
Tu vois, en faisant une analyse finale, c’est une histoire entre toi et Dieu, cela n’a jamais été entre eux et toi.
Mère Térésa de Calcutta.
Il vous suffit Seigneur
» Il vous suffit, Seigneur, pour me guérir
de m’éclairer l’esprit sur ma demeure…
je ne demande pas que ma demeure me soit prochaine.
Je ne demande même pas, Seigneur,
que cette demeure me soit promise.
La solitude, Seigneur, n’est fruit que de l’esprit s’il est infirme.
Il n’habite qu’une patrie, laquelle est sens des choses.
Ainsi, le temple quand il est sens des pierres.
Il n’a d’ailes que pour cet espace.
Il ne se réjouit point des objets,
mais du seul Visage qu’on lit au travers et qui les noue.
Faites simplement que j’apprenne à lire.
Alors, Seigneur, c’en sera fini de ma solitude.
Antoine de Saint Exupéry Extrait de » Citadelle » .
Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?
Mon Dieu, le jour j’appelle et tu ne réponds pas,
la nuit, point de silence pour moi.
Comme l’eau je m’écoule
et tous mes os se disloquent;
mon cœur est pareil à la cire,
il fond au milieu de mes viscères;
mon palais est sec comme un tesson,
et ma langue collée à la mâchoire.
tu me couches dans la poussière de la mort;
Toi, Yahvé, ne sois pas loin,
ô ma force, vite à mon aide!
Extrait du psaume 21, Bible de Jérusalem © cerf
Je crie vers toi, Seigneur
Des profondeurs, je crie vers toi, Seigneur;
Seigneur, écoute mon appel!
Que ton oreille se fasse attentive
Au cri de ma prière!
Si tu retiens les fautes, Seigneur,
Seigneur, qui donc subsistera?
mais près de toi se trouve le pardon:
C’est alors qu’on te craint.
J’espère, Seigneur, mon âme espère,
je compte sur ta parole,
Mon âme sur le Seigneur,
plus qu’un veilleur sur l’aurore.
Extrait du psaume 129. Bible de Jérusalem © cerf
Quelqu’un parmi vous souffre-t-il ? qu’il prie !
Quelqu’un parmi vous est-il malade? Qu’il appelle les presbytres de l’Église et qu’ils prient sur lui après l’avoir oint d’huile au nom du Seigneur. La prière de la foi sauvera le patient et le Seigneur le relèvera. S’il a commis des péchés, ils lui seront remis. Confessez donc vos péchés les uns aux autres et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris. La supplication du juste a beaucoup de puissance.
Évangile selon saint Jacques, chapitre 5, versets 13 à 18. Bible de Jérusalem © cerf
Pitié pour moi, Dieu, en ta bonté
Pitié pour moi, Dieu, en ta bonté,
en ta grande tendresse efface mon péché,
lave-moi tout entier de mon mal
et de ma faute purifie-moi.
rends moi le son de la joie et de la fête;
qu’ils dansent les os que tu broyas.
détourne ta face de mes fautes,
et tout mon mal, efface-le.
Dieu, crée pour moi un cœur pur,
restaure en ma poitrine un esprit ferme.
rends-moi la joie de ton salut.
Extrait du psaume 51. Bible de Jérusalem © cerf
Ne pleure pas si tu m’aimes
Si tu savais le don de Dieu et ce que c’est que le Ciel !
Si tu pouvais d’ici,
entendre le chant des Anges
et me voir au milieu d’eux !
Si tu pouvais voir se dérouler sous tes yeux
les horizons et les champs éternels,
les sentiers où je marche !
Si, un instant, tu pouvais contempler, comme moi,
la Beauté devant laquelle toutes les beautés pâlissent !
Quoi ! tu m’as vue, tu m’as aimée dans le pays des ombres,
et tu ne pourrais ni me revoir, ni m’aimer encore
dans le pays des immuables réalités ?
Crois-moi, quand la mort viendra briser tes liens
comme elle a brisé ceux qui m’enchaînaient,
et quand un jour que Dieu connait et qu’il a fixé,
ton âme viendra dans le Ciel où l’a précédée la mienne,
ce jour-là, tu reverras celle qui t’aimait et qui t’aime encore,
tu en retrouveras les tendresses épurées.
A Dieu ne plaise qu’entrant dans une vie plus heureuse,
infidèle aux souvenirs et aux joies de mon autre vie,
je sois devenue moins aimante !
Tu me reverras donc,
transfigurée dans l’extase et le bonheur,
non plus attendant la mort,
mais avançant d’instant en instant,
avec toi qui me tiendra la main,
dans les sentiers nouveaux de la Lumière et de la Vie,
buvant avec ivresse aux pieds de Dieu
un breuvage dont on ne se lasse jamais
et que tu viendras boire avec moi.
Essuie tes larmes et ne pleure plus, si tu m’aimes.
Saint Augustin.